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Pierre Martot : "Ma rencontre avec Plus belle la vie ? Le hasard total !" - La Provence

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Pour des millions de téléspectateurs, Pierre Martot est l'inébranlable capitaine de police Léo Castelli dans Plus belle la vie. Mais le comédien, qui a aussi une vie de théâtre derrière lui, est également un amoureux de la langue française et des lectures publiques. Une passion qu'il a pu partager sur les réseaux sociaux ces dernières semaines. 

Quand on est habitué à être sur les planches ou à la télé, comment est-ce que l'on vit le confinement ?
Pierre Martot :
Je m'attendais à l'annonce de ce confinement. Mais je l'ai vécu de façon très brutale malgré tout car rien dans notre vie précédente ne nous préparait à ça. Le fait d'être enfermé chez soi, en ayant le sentiment que quand on sortait ne serait-ce que pour faire ses courses, on se mettait en danger, c’était très perturbant. Puis, il fallait trouver une réponse : comment continuer à vivre dans cette période où on restait enfermés ? Il y a une solution qui a été très rapidement trouvée pour moi puisque j’ai une fille qui a huit ans donc je lui ai fait l’école trois heures par jour (rires) ! J'ai vécu quelque chose que je n’ai pas vécu avec ses frères et sœurs. C'était des moments très forts, de très forte complicité. Cette période, c’est aussi un grand moment de questionnement pour les enfants. Ils posaient des questions assez profondes sur la maladie, la mort… Ça provoquait des discussions qui étaient vraiment intéressantes.

Justement, vous avez proposé une relecture de La Peste sur les réseaux sociaux. Comment avez-vous eu cette idée? 
Pierre Martot :
Après une dizaine de jours, j'ai écouté Le Masque et la Plume sur France inter. Et pendant l'émission, ils se sont mis à parler de La Peste de Camus. Je me suis dit qu'il fallait le relire et j'ai vu qu'il y avait énormément de points communs entre cette œuvre et ce qu'on était en train de traverser. Ça m'a permis de mettre au clair ce que j'étais en train de vivre personnellement. Puis, je me suis dit que ça serait le moyen de raconter des histoires aux gens pour les détendre et les amener à réfléchir. Donc, je me suis lancé. C'était aussi un moyen de continuer à être en relation avec les téléspectateurs. Le confinement est une période où chacun d'entre nous a été ramené à son intimité et j'ai pu rencontrer une partie du public à travers cette intimité-là.

Les lectures publiques, c'est ce que vous aimez faire. Vous avez notamment relu des oeuvres de Marguerite Duras ou d'Homère...
Pierre Martot :
C'est très différent de la télévision, où on a l'écran qui nous sépare du public. Dans la lecture, le rapport est immédiat. Je lis un texte et je le propose. Il y a d'abord un rapport avec notre langue, qui est très important. Après, je regarde les gens et j’entends leur écoute, quelque part. Ça m’appelle à être vraiment dans une relation très intime, où je peux faire ressortir ce qu’il y a d’humain en moi à travers des émotions universelles comme l’amour, le chagrin, le désir… et rencontrer le public directement à travers ces émotions-là. Pour moi, c’est un énorme plaisir.

Il y a quelques mois, la série a fêté ses 15 ans d'existence. Et malgré une coupure de quelques années, vous incarnez le rôle d'un personnage clé de Plus belle la vie. Quel est votre regard là-dessus ?
Pierre Martot :
C’est une chance inouïe. J’ai beaucoup de reconnaissance à l’égard du public. Quand on sort et que l'on va dans les festivals, dans les villes… Il y a beaucoup d’amour de leur part, c'est une grande joie.

D'ailleurs, si vous avez pu jouer dans cette série, c'est parce que vous avez fait une certaine rencontre au bon endroit, au bon moment...
Pierre Martot :
 Le hasard total (rires) ! C’était un moment avant les années 2000, où j’avais des seconds rôles au cinéma, j’étais sur une marche qui pouvait m’amener plus haut… et c’est le contraire qui m’est arrivé ! J’avais plus de 40 000 euros de dettes à cette époque, et je n'ai pas franchi cette fameuse marche... Un jour, j'accompagne mon fils à la gare, il devait avoir 12, 13 ans. On traverse une rue à Paris, et il y a une voiture qui m'effleure avant de s’arrêter brutalement quelques mètres plus loin. À l’intérieur, je vois Claire de la Rochefoucauld, qui est la fille de Michelle Podroznik, la productrice avec qui j'ai travaillé sur PJ et Les Cordiers, juge et flic. On se donne des nouvelles, on parle... Quelques jours plus tard, j’ai un appel téléphonique de Michelle, qui me dit qu’elle aimerait me faire passer des essais pour jouer le rôle d’un flic dans une série qu'elle va produire et qui va se passer à Marseille… J'ai réussi ces tests. Mais c'est drôle : si mon fils avait pris un train une heure plus tard, je n’aurais peut-être jamais joué dans Plus belle la vie !




June 26, 2020 at 01:03PM
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