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Wolfsburg-Lyon : Comment l'OL est devenu la plus belle machine à gagner du sport français - 20 Minutes

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La rage de la capitaine lyonnaise Wendie Renard, dimanche après ce nouveau trophée européen conquis à Saint-Sébastien (Espagne). — GABRIEL BOUYS / POOL / AFP
  • Le Real Madrid a attendu soixante ans pour trouver son successeur au niveau de la mainmise totale en Coupe d'Europe : il s’agit de l’OL, vainqueur dimanche de sa cinquième Ligue des champions consécutive.
  • Ce nouveau sacre de la bande à Wendie Renard, dimanche contre Wolfsburg (3-1), prend un sens particulier dans un pays guère réputé pour sa culture de la gagne.

« On va bien savourer parce que c’est un peu exceptionnel. » Heureusement qu’avec ce « un peu », la défenseure des Bleues Wendie Renard a pris la peine de nuancer dimanche le succès lyonnais en finale de la Ligue des champions contre Wolfsburg (3-1). Il ne s’agit après tout que du cinquième sacre européen consécutif de l’OL, le septième sur les dix dernières éditions, et le 31e trophée depuis la création de cette section féminine si chère à Jean-Michel Aulas, il y a seize ans.

Blague à part, cette suprématie incontestée sur toute l’Europe pose plus que jamais une question : le sport français a-t-il déjà créé une telle machine à gagner ? On vous voit venir avec l’incontestable préambule du « il est impossible de comparer les époques » et « l’homogénéité de la concurrence est tout autre pour le PSG actuel ou l’OM époque Tapie que dans une discipline ayant longtemps vu briller Umea, Potsdam et Tyresö ».

« Toujours une saveur particulière »

Il n’empêche qu’il ne peut pas être anodin de remporter deux couronnes européennes après seulement sept ans d’existence (2011 et 2012), de vivre deux énormes échecs (éliminations dès les 8es de finale de la C1 en 2014 et 2015), avant d’enquiller cinq saisons dans la peau du favori intouchable (15 trophées raflés sur les 16 en jeu sur la période). Comment Sarah Bouhaddi, Wendie Renard et Eugénie Le Sommer ont-elles ainsi pu conquérir sept Ligues des champions avec la même rage sous le maillot lyonnais ?

« On nous demande souvent si on n’en a pas marre de gagner, souriait la première buteuse de la finale Eugénie Le Sommer, dimanche au micro de Canal +. Non, regardez notre joie encore aujourd’hui, il n’y a pas de lassitude. Cette joie est peut-être différente mais il y a toujours une saveur particulière. »

« Elles n’ont pas fini d’écrire l’histoire »

Une « saveur particulière » qui transcende depuis dix ans ce groupe lyonnais renouvelé par légères touches, et habitué à éteindre froidement les envies de putsch des 31 autres formations du tableau final de la Coupe d'Europe. « On dit souvent qu’une équipe va nous faire tomber », constate Sarah Bouhaddi. Ce jour-là est sans cesse repoussé, au point que la série insensée de cinq C1 consécutives du Real Madrid de Di Stefano (de 1956 à 1960), vient d’être égalée par ces Lyonnaises.

« Mes joueuses voulaient écrire l’histoire, elles ont commencé il y a quelques années et je pense qu’elles n’ont pas fini de l’écrire », résume Jean-Luc Vasseur, quatrième coach français ayant touché au Graal européen grâce à cette (quasi) infaillible machine à gagner.

« Quand tu signes à Lyon, tu viens pour tout gagner »

« Je n’imagine pas une autre équipe féminine capable un jour d’accomplir une telle série », glisse la latérale anglaise Lucy Bronze. « On s’est dit que personne ne nous rattraperait », confirme Sarah Bouhaddi. La gardienne internationale résume avec simplicité cette culture de la gagne qui n’est quand même pas la grande force du sport français : « Quand tu signes à Lyon, tu viens pour tout gagner ».

La milieu islandaise Sara Björk Gunnarsdottir (29 ans) bute depuis quatre saisons sur l’OL en Ligue des champions avec Wolfsburg. Elle a signé à Lyon durant l’interruption du foot liée au Covid-19 et elle vient de remporter la première Coupe d'Europe de sa carrière, tout comme l’ex-latérale de Montpellier Sakina Karchaoui. Moins de deux mois après leur arrivée, ces deux recrues ont fait partie des meilleures Lyonnaises en demie et en finale.

Macron, Castex et Adidas dégainent sur Twitter

Cette win contagieuse et addictive pousse Wendie Renard à se projeter, seulement quelques minutes après avoir soulevé le 31e trophée de sa carrière : « On a égalé ce record mais maintenant il faut aller chercher la sixième Coupe d'Europe consécutive pour le battre. Je ne suis jamais rassasiée, vous pouvez compter sur moi pour être là l’année prochaine ».

De si rares exemples de régularité au plus haut niveau dans le sport français ne pouvaient pas échapper à une récupération dès dimanche soir sur les réseaux sociaux, du président Macron himself à l’équipementier de l’OL Adidas. Après tout, ce slogan « History makers » leur va comme un gant, non ?

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August 31, 2020 at 01:15PM
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