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Lancé le 20 juillet, le débat public sur le projet de deux parcs éoliens flottants au large de Groix (56) et Belle-Ile-en-Mer (56) entre dans le vif du sujet avec une première réunion publique, vendredi, à Lorient. Décryptage.
1 Le premier projet de ce type en France
Une soixantaine d’éoliennes flottantes de plus de 200 m de hauteur au large de Groix et de Belle-Ile-en-Mer. C’est le projet commercial, premier du genre en France, porté, dans l’état actuel des techniques, par l’État, en association avec la Région Bretagne et Réseau de Transport d’Électricité (RTE). Il porte sur deux parcs éoliens : le premier, de 250 mégawatts et d’une vingtaine d’éoliennes; le second, de 250 à 500 mégawatts et d’une quarantaine d’éoliennes. Leur attribution à des industriels est prévue pour 2021 et la réalisation n’interviendrait qu’à l’horizon 2024-2028 pour le premier d’entre eux.
2 Un débat pour définir sa localisation
Le débat public, lancé le 20 juillet, à Lorient, doit permettre d’évaluer l’opportunité du projet. Il doit définir la localisation des éoliennes à l’intérieur d’une zone prédéfinie de 1 330 km2. Les interrogations demeurent nombreuses : son coût et celui de l’électricité produite, son impact environnemental, son impact sur les activités nautiques et portuaires, son emprise à terre pour le raccordement au réseau électrique, etc.
3 Pas une ferme pilote
Ce projet commercial n’a rien à voir avec celui des trois éoliennes flottantes expérimentales, porté par la société Eolfi et dont l’installation en mer est prévue pour 2022. L’ouverture d’un débat public avant même le retour d’expérience de cette ferme pilote provoque d’ailleurs une certaine incompréhension chez certains. « J’avoue que je ne comprends pas qu’on n’attende pas le résultat de cette expérimentation. On passe de l’inconnu, car il n’y a pas encore d’éoliennes flottantes en France, à l’industriel. Je ne suis pas contre ce projet mais je ne comprends pas le timing », s’interroge Dominique Yvon, le maire de Groix. À Belle-Ile-en-Mer, Annaïck Huchet, maire de Bangor, attend une présentation plus complète pour se prononcer même si elle se dit « rassurée » que l’État et la Région pilotent le projet.
4 Une opposition au projet se dessine
Les pêcheurs, premiers concernés, se montrent divisés. « Je suis totalement contre », s’exclame Philippe Lannezval, président du Groupement des pêcheurs artisans lorientais (GPAL). « Entre les zones interdites à la pêche et les zones protégées, on ne saura plus où aller mettre nos filets et casiers. Il y aura aussi des conséquences sur les fonds marins avec les câbles et cela coûtera extrêmement cher ». Éric Guygniec, patron de l’Armement de la pêche artisanale de Keroman, est, lui, prêt à discuter. « Je préfère être autour de la table pour trouver un endroit qui aura le moins d’impact possible sur la pêche plutôt qu’on nous l’impose. Mais s’il faut taper du poing sur la table, on le fera », prévient-il.
Des citoyens se mobilisent également. Une pétition en ligne, « pour préserver l’identité environnementale de Belle-Ile-en-Mer », rassemble plus de 12 800 signatures. Son initiateur, Éric Guillot, y voit une « pollution visuelle » qui pourrait « avoir des conséquences sur le plan touristique alors qu’il s’agit d’un site remarquable ».
Pratique
Vendredi 11 septembre, à 18 h, première réunion publique, au Palais des congrès, à Lorient.
September 10, 2020 at 11:00AM
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Cet autre projet d'éolien flottant au large de Groix et Belle-Ile-en-Mer - Le Télégramme
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Belle
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