Favorite, la bande à Simon Boutonnet n’a pas laissé de place à la concurrence hier soir à Rodez. Elle remporte une édition de l’Ekiden de Rodez forcément singulière.
Un saut de cabri sur la ligne, hier sur les coups de 21 h 45, esplanade des Rutènes. Simon Boutonnet vient de terminer le travail des siens en beauté.
L’équipe des cycles Boutonnet, du nom de l’entreprise familiale sise à Onet-le-Château, écrasant la concurrence en bouclant les 42,195 km du parcours en 2h28’47’’. Ses acolytes Alex Molin-Pradel, Thomas Gaillard, Benoît Dunet, Nicolas Bibal et Nicolas Vacquier peuvent venir le féliciter, lui autant qu’eux-mêmes. Leur dauphin, le FC Runners, pointant à plus de six minutes derrière eux ! Endurance shop Millau venant compléter le podium du scratch, mais en 2h44’38’’.
"C’est super, envoie Boutonnet. L’objectif est rempli, et comment. On fait coup double de surcroît ! " Faisant ainsi référence au classement du challenge entreprises alors que lui et certains de ses partenaires viennent aussi de créer une structure de triathlon, Armadoc Aveyron sport.
Nicolas Vacquier reste invaincu
Car si retrouver la formation des cycles Boutonnet sur la plus haute marche du podium est une première, certains noms qui la composent sont des habitués des lauriers distribués devant le cinéma ruthénois. En effet, tous sauf Molin-Pradel, faisaient partie de Tri 12 Rodez, le club de triathlon triple tenant du titre avant hier soir. Ils n’arboraient pas la tenue des jaune et rouge ce samedi, le club ayant fait des choix d’orientation budgétaire faisant, de fait, mourir l’équipe élite de duathlon, celle qui fournissait jusque-là les gagnants de l’Ekiden. Aucun sextet de Tri 12 ne faisait d’ailleurs partie des 55 partants hier. Pour autant donc, il est un coureur – et c’est le seul – qui reste invaincu dans l’épreuve depuis sa création en 2017. Nicolas Vacquier, cinquième relayeur hier (5 km en 18’11, meilleur temps). Sacrée performance.
Si Benoît Dunet, deuxième relayeur (10 km en 33’10, meilleur temps) et qui a permis aux siens de faire "le trou" d’entrée ou presque, et ses comparses n’ont pas connu de frayeur hier pour s’imposer, ils sont restés malgré tout assez loin du record de l’épreuve. Qui date, du reste, de l’année inaugurale avec un 2h19’57’’ que Rodez Tri 12 n’a ensuite jamais pu battre (2h21’20’’ en 2018 et 2h24’36’’ en 2019). À noter enfin la présence d’une équipe étrangère, andorrane en l’occurrence, terminant à la 5e place.
Le top 10
1 Boutonnet cycles : 2h28’47
2 FC Runners : 2h34’50
3 Endurance Millau : 2h44’38
4 Les Chauds DG : 2h46’29
5 A. Andorra : 2h46’30
6 (1er mixte) Sexy runners academy : 2h48’43
7 Armadoc Aveyron sport : 2h56’23
8 Made Recoules : 2h56’38
9 Orpi Bourran II : 2h59’56
10 On carbure au diesel : 3h01’48
Masqué, moins nombreux, mais tellement "heureux" malgré tout
Elles pourront dire : "J’y étais ! " Car c’est à une quatrième édition de l’Ekiden de Rodez historique que la grosse cinquantaine d’équipes de six coureurs a participé hier soir dans les rues du centre-ville. Évidemment, l’esplanade des Rutènes ne ressemblait en rien à la fourmilière vue lors des trois moutures précédentes. D’ailleurs, la baisse de près de 75 % du taux de participation n’est vraiment pas une surprise pour l’équipe organisatrice de Centre Presse.
Une tape sur l’épaule en guise de témoin
Pour autant, dans ce flot d’annulations et d’évènements contraints par le Covid-19 et ses conséquences sanitaires, se retrouver hier soir, pour courir en équipe, en plein cœur du piton, résonne déjà pour beaucoup comme une grande et belle victoire. Du côté des coureurs, comme pour un certain Sylvain, qui lâcha en fin de relais un "ça fait du bien de retrouver ces sensations-là ! " Comme de celui de l’organisateur, révélé lors du briefing de départ par la directrice générale déléguée du groupe Midi Libre, Claire Charbonnel : "Nous sommes heureux que cette édition 2020 puisse se tenir ". Démontrant aussi "le goût du désir d’être ensemble".
Dans le même temps, les consignes sanitaires ont été respectées, avec notamment le port du masque, obligatoire pour les spectateurs comme pour les… coureurs, quand ils n’étaient pas en action. Voilà pourquoi on en retrouvait hier soir, masque au menton ou au bras durant la course et sur le visage même dans les sas arrivée et départ ! Autre adaptation au contexte : point de témoin pour le passage de relais. Mais une tape sur l’épaule en guise de signal pour le changement de relayeur.
Initialement prévu en juin avant d’être reporté, cet Ekiden de Rodez 2020 fera date. À coup sûr. Et quoi qu’il advienne.
September 06, 2020 at 01:06PM
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Ekiden de Rodez : l’échappée belle des cycles Boutonnet - ladepeche.fr
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Belle
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