Il y a des gestes ou des comportements anodins, au tennis, qui peuvent changer le cours d’un match. Dimanche, en début de soirée, Johan-Sébastien Tatlot en a fait la parfaite démonstration sur le court central du tennis du Touquet. Après la perte des cinq premiers jeux de sa finale face à Titouan Droguet, jeune espoir du tennis français, le Martiniquais convertit enfin son service, serre le poing et s’encourage. Il finit par perdre logiquement le set (6-2), mais sa tête, elle, est déjà tournée vers la deuxième manche. « Titouan a très bien joué tout de suite, il était un ton au-dessus, reconnaissait Tatlot après la rencontre. Mais je me suis forcé mentalement à rester dans le match. »
« J’ai de très beaux souvenirs ici »
Dix minutes plus tard, « Jo » est de retour aux affaires. Il breake d’entrée et parvient à recoller à une manche partout (6-2). Puis la tête de série nº4 fait de nouveau la course devant dans la manche décisive, en sonnant son adversaire d’accélérations en coups droits. Le joueur licencié à Blanc-Mesnil a définitivement pris le match en main. Sur un ultime service gagnant à la tombée du jour, il peut envoyer de bonheur une balle dans ce ciel gris du Touquet qui lui réussit si bien (1-6, 6-3, 6-2).
L’histoire ne pouvait pas finir d’une autre manière. Drôle de lien que celui qui unit Johan Sébastien Tatlot et le club de la station balnéaire. C’est sur un court voisin, en 2012, que le joueur aujourd’hui âgé de 24 ans avait renversé l’Allemand Alexander Zverev (nº5 mondial), à l’occasion de la Junior Coupe Davis. « J’adore Le Touquet, j’ai de très beaux souvenirs ici, confiait le vainqueur. J’espère revenir début août pour la Borotra Masters Cup. »
Garcia privée du doublé malgré trois balles de match
Tatlot et Droguet avaient d’abord passé une bonne partie de l’après-midi assis côte à côte dans les tribunes du court central, afin d’admirer une drôle de passe d’armes entre les deux finalistes du tableau féminin. L’affiche promettait une belle opposition de style entre l’offensive Salma Djoubri (nº60), aux frappes lourdes et souvent tendues, et la tenante du titre Manon Garcia (nº37), dont le jeu plein de variations colle parfaitement à la terre battue.
Mais en entrant sur le terrain aux alentours de 14 heures 30, les deux joueuses ne s’attendaient certainement pas à en sortir trois heures et demie plus tard. Manon Garcia a eu l’occasion de conclure, à trois reprises, à 6-4, 5-4 en sa faveur dans la deuxième manche. À chaque fois, Salma Djoubri a trouvé le moyen de s’en sortir. La jeune normande (17 ans) s’est ensuite totalement libérée et a même aligné huit jeux consécutifs (4-6, 7-5, 6-0), à peine perturbée par l’apparition de la pluie conduisant à l’arrêt temporaire du match en milieu de troisième set.
Pour sa première participation au Touquet, Salma Djoubri s’est donc offert le plus beau titre de sa jeune carrière, éliminant au passage quatre joueuses mieux classées sur le papier. Un titre dans la lignée de sa victoire référence face à la Cucqoise Pauline Parmentier à Mâcon avant le confinement.
Résultats
Hommes : Johan-Sébastien Tatlot bat Titouan Droguet (1-6, 6-3, 6-2).
Femmes : Salma Djoubri bat Manon Garcia (4-6, 7-5, 6-0).
July 20, 2020 at 03:37AM
https://ift.tt/2WydYNx
Tennis (CNGT): La belle histoire entre «Jo» Tatlot et Le Touquet - La Voix du Nord
https://ift.tt/3eAocUO
Belle
Bagikan Berita Ini
0 Response to "Tennis (CNGT): La belle histoire entre «Jo» Tatlot et Le Touquet - La Voix du Nord"
Post a Comment